Voyageuse amphibie de mes rades nocturnes,
Tu promènes ton âme dans les constellations,
Blafarde et cependant vibrante de passion
Tu meurs et tu grandis à ta loi taciturne
Tu ressembles en cela à l'humaine mission.
Ta tâche inépuisable est circulaire course,
Tu pénètres d'amour les moles des fenêtres,
Le long de ces cités où l'on a honte d'être,
L'homme et la femme boivent au creux de même source ;
Pour mourir comme toi et pour enfin renaître.
Refrain :
Oh, lune mon amie,
Raconte-moi là-haut,
Oh, lune mon amie,
Raconte-moi plus beau…
Je serai le vassal de tes lourdes ténèbres,
Le maléfique nain de ta face cachée,
Le satellite obscur qui touche son cachet,
A te chanter bien mieux que le font les éphèbes,
Tous ceux qui te roucoulent, humides à ta clarté.
Oh, ma femme inventée au solstice de brune,
Oh, mon énergie pleine, mon démon et ma foi,
Oh, ma vitalité, oh ma crise demoi-
Selle embaumée partout de nectar de bitume,
Te regarder en face ne me donne pas froid.
Hier soir, tu étais pleine, je ne t'ai pas fêtée,
Est-ce la vie en moi qui tourne un peu la veste,
Ou le repos de l'âme qui répugne à la fête,
Ou un peu de théâtre dans mon cœur exaucé
Qui se croyait sur scène quand j'étais dans ma tête ?
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