T'es en état second, En micro dépression,
Tu crois que tu t'écroules, Emportée par la houle.
L'océan furieux
Ne te laisse plus me voir, Dans le soir,
Des fantômes puissants, Avides de sang,
Te troublent les yeux...
(Refrain)
C'est la peur qui s'installe D'évidence,
Magnifique ta douleur S'avance.
Car tu ne comprends rien Au caprice du destin,
Ton homme et tes enfants T'aimaient si tendrement,
Nichés contre toi.
Tu n'avais de souci, Dans la vie,
Qu'une jolie mélodie, A préserver ici,
Blottie sous ton toit. (Au refrain)
Tu te poses des questions Aux réponses bidon,
Ta vie et ta santé, tu les as négligées,
Tu t'en veux vraiment.
Pourtant, à l'analyse, Comme banquise,
Fondent tous tes griefs, Brille ton fief,
Contre les tourments. (Au refrain)
La fatigue, le remords, Sont amis de la mort,
Dans la nuit noire ils guettent La femme libre ou inquiète,
La milice vient.
Mais, si tu fais le poids, Fi de la proie,
Ils s'en vont en gueulant Hurlements,
Briser d'autres mains. (Au refrain)
Je ne suis pas prophète, mais t'invite à la fête,
Ton désespoir profond S'en ira par le fond :
Rien pour l'accueillir.
Ce mini cauchemar, A la mare !
C'est la paix, le bonheur, retrouvés, Bonne heure,
Qu'il te faut cueillir. (Au refrain)
Pourtant l'enfant perdu, Qui traînait dans les rues,
Pourtant l'oiseau blessé, Trop faible pour protéger
Son petit cœur de plume,
Et la mélancolie, Dans ton lit
Voleuse du sommeil, Epanouiront au ciel
Un soleil posthume... (Au refrain)
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