J'avais tellement travaillé
Dans mon Olympia de quartier,
J'avais chanté comme il le faut,
Ni en play-back, ni même faux ;
Je me suis dit : "Comme récompense,
Tu vas te prendre des vacances,
Et puis, comme ta gorge est sèche,
Tu vas quitter la belle Ardèche."
Oh Soleil, guide-moi !
Oh Soleil, réchauffe ma voix.
Alors, je me suis mis en route
Sans que m'effleure le moindre doute,
Avec mon sac à provisions,
Le plein d'essence dans mon camion ;
Il est des moments d'euphorie,
Que rien au monde ne contrarie,
J'ai donc foncé cap sur le Sud,
Vers les plages que baigne l'azur.
Qu'il est doux, le chemin,
Quand il trace ton destin
De garrigue et de thym,
Dès demain, dans ta main...
Qu'arrive-t-il, la route luit,
Je n'avais pas prévu la pluie ?
Silence ! écoutons les infos,
Perçons l'énigme météo :
Il n'y aura pas d'éclaircie
Avant trois jours et même pis,
Je me mets à maudire le Ciel,
Le vieux boute-en-train essentiel.
Oh Soleil, guide-moi !
Oh Soleil, réchauffe ma voix.
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