Une Voix

Paroles et musique J-M LOUBRY

 

Une voix qui se tait, à force qu'on ne l'entende,
Une voix vibre encore de tous ses diapasons,
De feues ses harmoniques arrachées à la bande
Kilométrique, des berceuses d'illusion ;
Une voix qui se tait, bien qu'elle s'en défende,
Cherchant toujours le mot précis, de sa chanson.

(Refrain)

Ce petit couplet mélancolique,
Ce petit air-là me revient,
Il portait très haut sa musique,
Sans prétention, mais si bien.

Une voix qui se tait, ça n'a pas d'importance,
Il faut être sans fard, il est dur le matin
A faire partager les chagrins de l'enfance,
A des gens dépêchés à frimer leur destin ;
Une voix qui se tait mérite son silence,
Aux pages griffonnées d'un fichu calepin. (Au refrain)

Une voix qui se tait, ma galaxie implose,
Mais qui donc, par ici, se soucie d'un oiseau ?
Je sais des autoroutes, ignorantes des pauses,
Je sais des bruits de bottes et de sacrés couteaux ;
Une voix qui se tait, c'est bien comme une rose,
Lorsque se sont fanés ses pétales de mots. (Au refrain)

Une voix qui se tait, et pourtant la nature
Fait du charme et de l'œil au pas du promeneur,
Exhibe sa candeur de sortilège pure,
Il croit avoir rêvé d'un cauchemar mineur.
Une voix qui se tait, le deuil a belle allure,
Quand le soleil assèche la source de tes pleurs. (Au refrain)

Une voix qui se tait, mais ce n'est pas la mienne,
Ni la tienne d'ailleurs, ce sentiment diffus
A pris naissance dans la robe bohémienne
De celle, qui attend le verdict de la mue.
Une voix qui se tait à l'heure de l'antienne
Et qui semble nous dire : "Je ne te trouve plus". (Au refrain)

Sommaire