Mille Neuf Cent Vingt

Paroles SERGE VOLLE
Musique JEAN-MARIE LOUBRY
Arrangements et instruments LOÏC ROBINOT


C'était l'été mille neuf cent vingt
Le village était endormi
Et l'ombre noire des sapins
Comme un drap couvrait la prairie.

Des chevaux sous le clair de lune
Dans le vallon paissaient sans bruir
Et leurs deux silhouettes brunes
Se frôlaient. Il était minuit.

Et dans les chemins creux
Derrière la colline
Les chouettes et les freux
Chuchotaient des comptines.

C'était l'été du beau mois d'août
L'eau murmurait dans le lavoir
Il faisait si bon ô si doux
Et l'on bavardait jusqu'au soir.

Dans les jardins les gros choux verts
Buvaient l'eau bleue des béalières
Qui dévalait folle à travers
Les grands prés pleins de primevères.

Et au ciel l'alouette
Pépiait ô si haut
Plume que le vent fouette
Sous l'œil noir des corbeaux.

C'était l'été mille neuf cent vingt
A midi le carillonneur
Secouait le bronze divin
Qui happait le gai voltigeur.

Et l'air était plein de musiques
Dans le café les vieux trinquaient
Sous l'œil tout rond et famélique
De Médor l'immonde roquet.

Ô dans le cimetière
Les grands crucifix noirs
Pour les pies cancanières
Etaient de beaux perchoirs.






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