Dans l'écrin somptueux du rideau de collines,
Où le vent peigne encore les grands buis cuirassés,
Tu sommeilles à l'été orgueilleuse et câline,
Riche de souvenirs, fière de ton passé
Ton vieux château cathare offre un nouveau visage,
Il se veut accueillant et plein de bonhomie,
Il a depuis longtemps modifié les usages
Car ceux qui s'approchent ne sont plus des ennemis !
Termes, la belle,
Ce petit chant d'amour,
Termes, rebelle,
Aux bruits du temps qui court ;
Termes, la belle,
Si le temps est trop court !
Dans tes rues de contraste, à l'ombre des platanes,
Des vieux sont fatigués et certains sont partis,
On n'a plus la silhouette de Simon ou de Jeanne,
Mais les jeunes déjà relèvent le défi !
A l'expo de peinture, Bernard souvent explique
Ses tableaux de plombier et son inspiration,
Michel ne tarit pas d'éloges sur Monique,
On entend les guitares, ô comble d'émotion !
Termes, la belle,
Ce petit chant d'amour,
Termes, rebelle,
Aux bruits du temps qui court ;
Termes, la belle,
Oui le temps est trop court !
Les vendanges viendront et ce sera l'automne,
Le cers, haleine froide, glacera les maisons
Secrètes du village que l'amour capitonne,
Et qui espèrent enfin la nouvelle saison,
Où l'on pourrait rouvrir la très ancienne école,
Car les gens par dizaines s'installeraient ici,
Au pays des Corbières où la lumière colle
A la peau des couleurs et des cieux éclaircis.
Termes, la belle,
Ce petit chant d'amour,
Termes, rebelle,
Aux bruits du temps qui court ;
Termes, la belle,
Si le temps est trop court !
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