A La Tonne D'Or

Paroles et musique J-M LOUBRY

A la Tonne d'Or
A l'heure où s'endort
Le vacarme de la journée,
Quelques vieux milords,
En technicolor,
Se faisaient un peu de ciné ;
Rivés à la table
Du bouge redoutable,
Ils commandaient tant de canons,
Que sortaient du sable,
Beaux, irremplaçables,
Des châteaux de grand renom.

Je revois ma tante
Si réconfortante,
Assise derrière le comptoir ;
Elle menait l'affaire
D'une main de fer
Ecoutant quand même leur histoire ;
Invitant l'enfant
Que rien ne défend,
A doucement prendre congé ;
" Point de music-hall,
Demain c'est l'école,
Mon Jeannot adoré ! "

A la Tonne d'Or
A l'heure où s'endort
Le vacarme de la journée,
J'ai pris ma guitare
Et jusque très tard,
J'ai célébré ma maisonnée !
La première fois,
De toute ma foi,
J'ai joué pour ce grand public
De garçons vachers,
Un peu éméchés,
Amoureux de ma musique !

Ce conte de fées
Dans le fier café
Avait éclairé mes quinze ans ;
J'ai senti de suite,
Sans que je l'ébruite,
Ma rude vocation d'artisan :
Au pays de l'Aisne,
Vogue à perdre haleine,
Fabrique-leur de jolis sons !
C'est pour toi Flojac,
Vous Gaston et Jacques,
Que sont nées tant de chansons !

A la Tonne d'Or
A l'heure où s'endort
Le vacarme de la journée,
Quelques vieux milords,
En technicolor,
Présidaient à ma destinée…




















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