Ma Jeunesse

Paroles et musique J-M LOUBRY

Je n'ai jamais eu dix-huit ans,
J'étais serré comique drille,
D'un étau vieux de deux mille ans,
De religion de pacotille,
A quitter, plein de regrets
La vie, qui n'osait pas éclore ;
De l'eau a ruisselé
Mais les images tiennent encore.

Oh, ma jeunesse,
Oiseau étouffé dans son nid,
Oh, ma jeunesse,
A peine entamée, finie.

Je n'ai jamais eu dix-huit ans,
Mes seuls amis étaient les livres,
La guitare et l'adolescent,
Mon vieux copain de soif de vivre.
Nous nous définissions voyous,
C'était avec trop d'indulgence,
Trop de respect pour nous,
Nous n'étions pas de cette engeance !

Je n'ai jamais eu dix-huit ans,
Mon amour était tragique,
Impossible, comme dans les romans,
Ayant lu qu'il était unique.
Quand j'eus le désir innocent
D'effeuiller d'autres marguerites,
Les pétales rouges de sang
Avaient bien modifié le rite.

Je n'ai jamais eu dix-huit ans,
Je croyais bien pouvoir choisir
De mon plein gré, moi consentant
Les acteurs de mon déplaisir.
Comme j'étais souvent passif,
D'autres s'en sont chargés pour moi ;
M'attarder dans leurs griffes,
Ne me demandez pas pourquoi !

Oh, ma jeunesse,
Oiseau étouffé dans son nid,
Oh, ma jeunesse,
A peine entamée, finie.
Oh, ma jeunesse,
Tu m'attends au bord de mon lit,
Oh, ma jeunesse,
Qu'il me reste un morceau de vie !















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