Par une nuit d'été, égaré, solitaire,
J'allais sur un chemin bien chargé de mystère,
Quand une scène étrange, venue d'un autre temps,
Apparut à mes yeux, incrédules, hésitants...
Cette nuit étoilée, j'ai vu François Villon,
Fidèles troubadours, tout vêtus de haillons,
Ses complices jouaient de leurs beaux instruments,
Des violes et des luths riches en tempérament
Son chant sans illusion ! Depuis que ses trente ans
Ont sonné, le sursis s'amenuise, et l'attend
La longue fille brune dont il craint l'amitié,
Aux détours d'un regard, à l'orée du sentier !
Châteaux du Moyen-Age, vous êtes ses beaux quartiers,
De nous, " frères humains ", souvent ayez pitié !
Quand le public est rare et maigre son obole,
La colère le domine, puis il prend la parole !
" Les techniques évoluent, mais le cœur est moyen !
M'a-t-il dit " d'un autre âge, qu'en penses-tu citoyen ?
Depuis 1430, rien n'a vraiment changé,
Le règne des tyrans est toujours protégé !
Ce soir la Grande Ourse
Brille comme un cerf-volant,
Serre bien ta bourse,
Agrippe-toi au volant !
Ce soir la Grande Ourse
Excite les manants,
Fébrile dans ta course,
Ne rate pas le tournant ! "
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