Les Auvergnats...
Ils sont nombreux les Auvergnats
Comme celui que chantait Georges,
Dans chaque contrée il y en a
Rescapés de noirs coupe-gorge,
Ils ne font rien pour être vus
Des immenses troupeaux vulgaires,
Ils sont discrets, les m'as-tu-vu
Ô ne les intéressent guère.
Ils te regardent vivre parfois
Sans vouloir percer ton mystère,
Ils te saluent à demi-voix
Ca ne les gène pas de se taire. (Bis)
« Elle est à toi cette chanson ! »
Il est pour toi ce doux frisson !
Ils vivent loin du lourd vacarme
De notre société parfaite,
Ils ne succombent pas au charme
De ses victoires et ses défaites,
Ne plieront jamais les genoux
Devant ces grands hommes de paille,
Providentiels qui nous dénouent
Les fils de chanvre de la bataille,
Puis qui nous mentent chaque fois
Et obscurcissent les mémoires
A coups d' il était une fois,
De vouloir réviser l'Histoire ! (Bis)
Ils s'éclairent aux scintillements
Des yeux nacrés de leur compagne,
Ils les suivent tendrement
Comme l'étoile la montagne.
Ils ont partagé leurs trésors
Depuis presque vingt ans sans doute,
Leurs émotions, leurs notes d'or,
Ces oiseaux-là sont à l'écoute
Des belles choses de la vie,
Ils ne consacrent pas de temps
Ni à la haine, ni à l'envie,
Car cela n'est pas important. (Bis)
Ils sont nombreux les Auvergnats
Comme celui que chantait Georges,
Dans chaque contrée il y en a
Rescapés de noirs coupe-gorge,
Si un beau jour tu es blessée,
Il se peut qu'ils sortent de l'ombre,
Pour te donner comme un baiser,
A l'heure où un orage sombre
Menace tant de t'emporter
Hors des rivages de tendresse,
Tu n'auras qu'à les écouter,
Ils ne se trompent pas d'adresse ! (Bis)
« Elle est à toi cette chanson ! »
Il est pour toi ce doux frisson !