LE PARADIS
César, Rodrigue, Alonso, Alexandre
Et toi François qui fus canonisé,
Buvons canons pour en enfer descendre,
Le paradis est trop fanatisé !
Le dieu dollar nous fait bien des misères
Son acolyte le demi-dieu euro,
Pour la prière égrène son rosaire,
C'est la famine et tombent les héros !
L'artisanat laissait peu de victimes
Très innocentes, vos génies parfumeurs
Leur apportaient, goûteux bonheur ultime,
Un mets sublime, tu manges et puis tu meurs !
Les catholiques nous prêchent l'abstinence,
Ils sont complices du virus H.I.V,
Lorsque l'on craque, que l'on perd contenance
En pleine lune sur la soie d'un duvet !
Tandis que toi Lucrèce étais très belle,
Ouvris la voie à de nombreux nigauds,
Aimas les arts sous tes fines dentelles
Et n'en déplaise au grand Victor Hugo !
Les musulmans ont inventé le voile
Pour abriter leurs superbes nanas
De nos regards où brillent les étoiles,
Au plus profond des vieilles médinas !
C'est bien tentant lorsque l'on imagine
Une banlieue et un joli minois,
Mais c'est assez de ces dieux misogynes
Qui nous excitent toujours en tapinois !
César, Rodrigue, Alonso, Alexandre
Et toi François qui fus canonisé,
Buvons canons pour en enfer descendre,
Le paradis est trop fanatisé !
César, Rodrigue, Alonso et Lucrèce,
Ô, c'est à vous que je veux dédier
Ce chant terrible  issu de ma détresse,
Famille Borgia comme ils t'ont parodiée !